21 juin 2010
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Elle a sans doute eu sa vie sauvage d'avant la célébrité. Elle a eu sa vie de star paparazzée et piétinée à outrance. Elle réussit aujourd'hui un come-back émouvant.
La Pointe du Raz n'est pas un site comme les autres. C'est LE site. Comme l'est ailleurs le Mont Saint-Michel. Je l'ai visitée gamine et j'en gardais
le souvenir d'un rocher pelé, noir de monde, avec une vue incroyable. La vue est toujours incroyable, l'endroit est toujours très très fréquenté. Mais j'ai eu, le week-end dernier, la surprise de
découvrir que la végétation est de retour sur ce bout de monde que la fréquentation (plusieurs centaines de milliers de visiteurs par an) avait salement amoché.
Le résultat de l'opération de réhabilitation du site depuis le début des années 1990 a porté ses fruits et la Pointe du raz a repris des couleurs. Dans la lande s'épanouissent désormais fougères,
ajoncs, lierre, bruyère, genêt, renoncule, chèvrefeuille, prunellier... Et ce qui m'a le plus frappé ce sont les parfums qui se dégagent de ce joyeux fouillis végétal.
Alors bien sûr le littoral n'a ici plus grand chose de sauvage. Des allées ont été matérialisées, des panonceaux balisent le site, un péage a été installé à l'entrée du parking... mais je trouve
que cela a été plutôt bien fait et c'était le prix à payer pour continuer de venir admirer cette magnifique fenêtre ouverte sur l'Amérique (au loin), sur l'île de Sein et le phare de la Vieille
(plus près).
(Un regret cependant concernant les boutiques dont la sélection de produits régionaux gagnerait à être un peu plus pointue !)
Martine
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dans
Jolis endroits
14 juin 2010
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Dans les années cinquante, Marie-Yvonne vient au monde sur le tard dans une famille minée par la tristesse. Son père, ce menuisier taciturne et distant (un taiseux comme il en est beaucoup par
chez nous), est ouvrier à l'arsenal de Brest. Elle et lui n'auront jamais réussi à construire même la plus ténue des relations. Tout leur univers semble habité par la mort, par des morts. Ceux
que l'on a encadrés au-dessus de la cheminée et ceux que l'on a tenté d'oublier... La jeune fille grandit dans un monde de silence. Un silence douloureux chargé d'un secret que la narratrice est
allée chercher dans les secrets de famille pour comprendre La peine du menuisier...
Ce livre de Marie Le Gall, qui faisait partie de la sélection du prix des lecteurs du Télégramme 2010, est d'une puissance remarquable. Il tente, avec beaucoup de justesse et d'émotion de mettre
des mots là où justement il n'y en a jamais eus... Je vous en conseille la lecture et vous livre ce passage où il est question de notre gris, dont on parlait déjà ici...
« Je connais toutes les larmes enfouies dans le sol, dans la terre humide imbibée pour toujours. Les gouttes d'eau ont trouvé leur refuge. On croit qu'elles disparaissent au premier rayon
tiède mais elles ne disparaissent jamais. Elles reviennent un jour le long des carreaux, écrasées et tremblantes sur les vitres. C'est pour ça qu'il y a du gris dans les yeux des Bretons, ces
yeux qui ont pris la couleur parfois indéfinissable du ciel. Le gris est calme et reposant, il est la tristesse douce, celle qui s'infiltre comme la pluie dans la peau de ceux et celles d'ici.
»
La peine du menuisier, Marie Le Gall, éditions Phébus.
8 juin 2010
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C'est à la boutique d'Haliotika au Guilvinec que j'ai trouvé ces cartes postales. Elles sont signées du peintre Charles Cambier. Il en existe de très
nombreux modèles. L'artiste, qui dit que c'est la Bretagne qui lui a donné envie de créer, propose à travers elle une jolie vision de notre bord de mer, toute en légèreté. Bien que l'on y
retrouve toutes les images d'Epinal associées à la Bretagne, ses aquarelles renouvellent tout de même l'exercice de la peinture régionale en mettant beaucoup de tendresse dans l'évocation
de scènes quotidiennes dans les ports. J'en ai achetées une cargaison, mes amis sont prévenus...
4 juin 2010
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Un petit mot aujourd'hui pour vous parler d'un projet original qui va voir le jour dans les prochains mois dans le Nord Finistère. Et dont l'ambassadrice est Littorine sur la blogosphère. Une association émanant d’une équipe de recherche CNRS (dirigée par Laurent Meijer) de la station biologique de
Roscoff va créer, à Saint-Pol-de-Léon, un jardin de plantes anti-cancéreuses. Le projet a un objectif pédagogique : l’association « Le jardin de plantes anti-cancéreuses »
souhaite montrer au public le tortueux et long chemin de la recherche médicale et le processus de création des médicaments.
Le jardin devrait ouvrir ses portes en 2011 à Saint-Pol-de-Léon, où la mairie a mis un terrain à la disposition de l’association, au Champ de la rive. Il s’appuiera sur l’expertise scientifique
de chercheurs du CNRS et de l’Université de Rennes pour présenter :
- des plantes dont un produit est actuellement utilisé en chimiothérapie du cancer (comme l’if, Taxus Baccata représenté ci-dessus) ;
- des plantes utilisées comme adjuvants (comme l’eupatoire) ;
- des plantes aux propriétés anti-cancéreuses en cours d’étude (le curcuma par exemple) ;
- des plantes alimentaires dont la consommation peut protéger du cancer (le chou-fleur ou le brocoli notamment) ;
- des plantes dont la consommation augmente les risques de cancer (comme le tabac).
Ce jardin sera également le support d’expositions temporaires sur les plantes, la protection de la nature, la recherche biomédicale, la santé… Le site pourra par ailleurs accueillir des étudiants
en botanique et horticulture et inclure, à terme, un espace de culture de plantes intéressant la recherche.
L’association, déclarée organisme d’intérêt général, est à la recherche de fonds pour financer la création du jardin. Renseignements sur les possibilités de soutien sur : www.jardindeplantesanticancereuses.com
Martine
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Evénements
1 juin 2010
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Virginie la Fouesnantaise fête le premier anniversaire de son blog consacré à ses créations et trouvailles de décoration, style bord de mer. Je vous
invite à cette occasion à visiter son espace et à découvrir toutes les jolies choses qu'elle réalise avec ses petites mains habiles et toutes les merveilles qu'elle sait dénicher chez les autres.
De quoi vous inspirer pour donner à votre maison des airs de villa de vacances !
Martine
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Sur le net
28 mai 2010
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Saviez-vous que vous pouvez avoir accès, sur le site internet de l'Institut national de l'audiovisuel, à ce
portail d'archives vidéo qui concernent notre région ? Les images finistériennes forment le plus gros contingent breton avec 180 documents mis à disposition. C'est assez génial : on y
retrouve des tas d'événements qui ont marqué notre histoire récente.
Je vous donne quelques exemples : une visite du Général de Gaulle à Brest qui montre le visage étonnant de la ville bombardée en 1947, les fêtes de Cornouaille en 1950, le lancement du
porte-avions Clemenceau en 1957, les manifestations de mai 1968 à Brest encore, la grande troménie de Locronan en 1971, les attentats du FLB en 1977, la catastrophe de l'Amoco
Cadiz en 1978, la contestation contre l'implantation d'une centrale nucléaire à Plogoff en 1980, etc. C'est passionnant !
Martine
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Sur le net
25 mai 2010
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Je vous ai déjà parlé ici des jolies créations de Sophie Coppola. Elle édite sous la marque Sophie c des pièces de vaisselle, de linge de maison et de papeterie inspirées du patrimoine graphique breton mais largement revisité et féminisé. La gamme de
torchons est incroyable et les motifs tous plus beaux les uns que les autres. Ma collection personnelle s'est d'ailleurs beaucoup étoffée depuis ma découverte de la marque l'année dernière ! Avec
ces deux nouveautés, le prisme de couleurs s'est élargi à des teintes très estivales. Et le derrière rebondi des bigoudènes se montre désormais sous des jupes très guillerettes !
Vous pouvez retrouver les créations de Sophie c sur son site internet, dans sa boutique de Pont-L'Abbé ou encore dans de très nombreux magasins de décoration
ou de produits bretons. ça va devenir un plaisir de faire la vaisselle ! (Euh, non, faut pas pousser...)
21 mai 2010
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Philippe Burel est matelot sur le chalutier hauturier Ludivine Allison. Johan Guéguen est le patron d'un bateau de pêche côtière : le Kan Atao. Tous les deux ont
accepté d'ouvrir leur vie (professionnelle et familiale) et leur cœur aux visiteurs d'Haliotika, la cité de la pêche du port du Guilvinec. Histoire de montrer à tous à quoi ressemble la vie d'un marin pêcheur.
L'exposition qui leur est consacrée raconte leur journée de travail, présente les espèces de poisson qu'ils traquent, fait partager leurs difficultés (l'éloignement de la famille pour
l'un, le stress de la feuille de vente pour l'autre...), donne la parole à leurs épouses, dit leurs inquiétudes quant à l'avenir de leur métier... Le tout est illustré par de
nombreuses photos réalisées pendant les campagnes de pêche (commentées avec les propres mots des marins), des vidéos, des maquettes. une passerelle de bateau est même reconstituée...
Toute l'intelligence de cette exposition (scénographiée par Pierre Combes) repose sur la personnification des problématiques traitées. Elle rend le propos accessible. En partageant le quotidien
de Johan et Philippe, on touche de près tous les problèmes de la filière halieutique (le coût des bateaux, le prix du poisson, la gestion de la ressource, etc), mais aussi toute la grandeur de
leur profession. C'est simple et fort, percutant comme le regard de ces deux hommes bien droits dans leur bottes et leur combi Cotten.
19 mai 2010
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Les résultats ont été annoncés aujourd'hui et je suis arrivée troisième en catégorie tourisme du concours de blogs organisé par le réseau Sensation Bretagne. Ce qui veut dire que j'ai gagné un
week-end, probablement dans une station finistérienne. Je n'en connais pas encore la destination, mais je ne manquerai pas de vous la faire partager... Je remercie tous ceux qui ont gentiment
voté pour moi et aussi tous ceux qui ont vainement essayé ! Et j'ai une pensée amicale pour trois autres participantes moins chanceuses : Sherry,
Brigitte et LN.
Martine
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dans
Evénements
18 mai 2010
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À l'invitation d'Éric, du blog antiquités, j'ai profité, dimanche, d'un salon d'antiquaires pour découvrir le domaine de Kerazan à Loctudy. Un petit bijou de coquetterie XIXè, demeuré tel que l'a laissé en 1928 la famille Astor à l'Institut de
France. La construction de cette très belle bâtisse s'est étendue entre les XVIè et XVIIIè siècle. L'intérieur est celui de ces derniers occupants : magnifiques boiseries sculptées et
peintes, lustres dégoulinant de pampilles, portraits de famille, parquet ciré, mobilier ancien... L'ambiance est très raffinée. Je crois que j'aurais adoré prendre le thé dans le salon de Madame
Astor !
Chaque pièce est décorée de manière sensiblement différente, on passe d'une atmosphère à une autre en traversant les portes : luxueuse dans le grand salon, délicate dans le salon des dames,
masculine dans le fumoir, plus modeste dans la cuisine... La salle à manger est étonnante : des panneaux décoratifs peints par Deyrolle représentent des trophées de chasse, sensés ouvrir
l'appétit, ils me l'auraient plus volontiers coupé je crois ! Aux murs est exposée une impressionnante collection de tableaux (peut-être un peu trop nombreux à mon goût...) : Louis-Désiré
Lucas, Maurice Denis, Émile Simon, Charles Cottet sont quelques-unes des signatures remarquables. J'ai eu un coup de cœur pour les tableaux en faïence d'Alfred Beau, exposés dans l'ancienne
chapelle.
La visite était exquise ! Je l'aurais bien complétée par une promenade dans le parc 5 ha qui entoure le manoir, mais le temps a manqué... Ce n'est que partie remise !
Martine
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dans
Jolis endroits