23 juillet 2009
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Les îles sont fragiles. Pour sensibiliser ses visiteurs aux dangers qui la menace, la mairie de l'île de Sein aurait pu placarder des panneaux d'interdiction barrés de rouge. Elle a plus
subtilement décidé de faire confiance à la plasticienne Valérie Strullu. L'artiste a créé une dizaine de panonceaux pour inviter les promeneurs à respecter la faune et la flore, à préserver les
espaces naturels, à économiser l'eau... En noir et blanc et aux visuels et textes simples, les œuvres interpellent sans enlaidir l'environnement. Mon préféré est ce dessin sur les galets.
L'exposition intitulée " Frag(îles)" sera également installée sur Molène et Ouessant l'année prochaine.
12 juin 2009
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Voilà un lieu qui a un grand potentiel. Pas encore tout à fait exploité pour l'instant mais on y vient, doucement...
Le manoir de Squividan à Clohars-Fouesnant a abrité pendant une trentaine d'années la relation artistique (peut-être aussi amoureuse ?) de la propriétaire Madeleine Fié-Fieux et de son maître de
peinture Emile Simon. Trois décennies pendant lesquelles ils ont sillonné surtout la Cornouaille et le pays Bigouden pour coucher sur la toile paysages, monuments et habitants. Comme les deux
artistes n'avaient pas besoin de vendre pour vivre (Madeleine étant fortunée), les tableaux se sont entassés dans le manoir.
A la mort de Madeleine, en 1995, la propriété et la collection de plus d'un millier d'œuvres revinrent, par testament, au Conseil général du Finistère à condition qu'il ouvre le domaine au public
et qu'il y mette en valeur les peintures d'Emile Simon. C'est en partie chose faite. La semaine dernière, Squividan a ouvert au public. Le parc est en accès libre tandis qu'une longère a été
aménagée en espace d'exposition. Une vingtaine de toiles d'Emile Simon (et quelques pièces de Madeleine Fié-Fieux) y sont présentées tout l'été. On y reconnaît des scènes de Sainte-Marine,
Locronan, Tronoën, Camaret... Dans l'expo a aussi été reconstitué l'atelier du peintre (deuxième photo ci-dessus).
La déception vient du fait que la maison n'est, elle, pas encore visitable. Elle n'est pas en état de l'être malheureusement. Ca a été pour moi une vraie frustration. Parce que – vous l'avez je
pense déjà bien compris – j'aime par-dessus tout me replonger dans les ambiances de château (je me suis souvent dis que je n'étais pas née au bon siècle !) et aussi parce que j'avais envie
d'imaginer les deux peintres dans leur décor... J'attends donc avec impatience le jour où les tableaux seront montrés sur les murs de la demeure qui a héberger leur création.
15 mai 2009
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Sur une suggestion de
Sylvie (une fée toulousaine) je vous fais part de cette exposition qui se tiendra au
château de Kerpaul (XIXe) à Loctudy. Il est possible d'y réserver pour le week-end du vernissage la semaine prochaine et d'y rencontrer les artistes. Cette
exposition est le fruit d'une résidence qui a réunit les artistes pendant plusieurs jours au château.
14 avril 2009
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C'est à un bien joli voyage que nous invite cette année le
manoir de Kernault à Mellac. Le nouveau parcours visuel et sonore proposé aux visiteurs
suit la découverte du Pays de Galles effectuée par
Théodore Hersart de La Villemarqué en 1838. Ce noble
quimperlois n'a alors qu'une vingtaine d'années quand il est envoyé par le gouvernement français à la rencontre des Gallois. Ce voyage initiatique précède la publication de son célèbre
Barzaz
Breiz (recueil de chants populaires bretons).
Le parcours a été conçu à partir des lettres envoyées par La Villemarqué à ses parents au cours de son voyage. Il y raconte avec enthousiasme et beaucoup de précision les lieux qu'il visite, les
gens qu'il rencontre, les événements auxquels il est invité. Au fil des pièces du manoir de Kernault, guidé par les mots de La Villemarqué, le visiteur se retrouve plongé dans ses aventures
galloises mais aussi dans celles de Laurent Gontier, un artiste contemporain qui a fait le même voyage il y a quelques mois et en ramené photos et vidéos.
L' "exposition" (même si le terme n'est pas complètement adapté) présente donc à la fois des pièces sonores constituées à partir des lettres de La Villemarqué, de quelques objets lui ayant
appartenu, des photos de Laurent Gontier et de ses vidéos (intégrées de manière très subtiles à l'architecture du manoir).
Je me suis bien volontiers laissée emmener dans ce voyage. J'ai eu la chance de me retrouver seule dans le manoir pendant la visite et je pense que c'est la meilleure manière de la savourer. Le
plus difficile est de coordonner sa progression dans le manoir avec le rythme des extraits sonores pour ne rien râter...
6 avril 2009
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Comme je l'avais
promis, un mot sur l'exposition annuelle du
château de
Kerjean à Saint-Vougay. Elle est visible depuis le 27 mars et jusqu'au 8 novembre. Intitulée « Entrez dans la danse », elle a pour thème les fêtes et réjouissances à la Renaissance.
La première partie est consacrée aux composantes indispensables de la fête : musique, danse (la gaillarde en est une) et repas. La seconde plonge le visiteur dans les ambiances visuelles et sonores
de fêtes caractéristiques de l'époque : l'entrée royale, le tournoi et le carnaval. Les pièces du château sont habillées de reproductions de peintures du XVIe dont s'échappent quelques personnages
en carton (voir photo). Des objets anciens prêtés par des musées parfois prestigieux (Cité de la musique, Domaine national de Versailles, Musée de l'armée, Musée national de céramique de Sèvres...)
concrétisent l'évocation de ce temps où la fourchette venait tout juste d'apparaître, où les danses se codifiaient et où les nobles s'affrontaient à la lance...
Je trouve le thème intéressant et prometteur, mais le principe même d'une exposition a dû mal à recréer l'ambiance. Pour cela, peut-être faudra-t-il plus compter sur les animations programmées en
complément comme le bal Renaissance prévu le 23 juillet ou la découverte des saveurs d'époque organisée dans le cadre de la semaine du goût en octobre.
14 mars 2009
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Echappés de la forge de
Marc Morvan à Pont-Kamm, quelques géants métalliques impressionnants jouent les sentinelles à l'entrée de la zone
commerciale de Gourvily à Quimper. Ce
Sancho Panzer y cohabite avec son Don Quichotte, un énorme poisson (requin ?), un cochon à la gueule inquiétante et, depuis quelques jours, une sorte
d'immense robot. Ils imposent leurs silhouettes rouillées aux automobilistes amusés. Je les aime bien moi ces personnages nés du labeur, de la chaleur et de la douleur aussi. Je guette leurs
apparitions.
Marc Morvan est une figure quimpéroise. On le trouve très souvent au cœur de l'actualité. Ricardo Montserrat lui a consacré un très beau portrait à découvrir sur
http://marc.morvan.quimper.free.fr.
28 février 2009
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En rendez-vous la semaine dernière à la mairie de Concarneau, j'ai pu admirer l'exposition
Objectifs danse (jusqu'au 24 avril dans la galerie de l'Hôtel de ville) qui réunit des dessins du
plasticien
Michel Costiou et des images du photographe Jean Gros-Abadie. Ils ont suivi les mêmes spectacles et en présentent chacun leur interprétation.
C'est très "enlevé". Costiou sait comme personne représenter le mouvement (Je me suis offert il y a quelques années une bolée
HB-Henriot, décorée d'un dessin
représentant un couple de danse traditionnelle bretonne. Je l'adore.). J'ai pensé toutefois que l'accrochage aurait mérité d'être un peu plus original et plus dynamique...
En fait, cette exposition se situe dans une démarche beaucoup plus ambitieuse.
Concarneau a en effet préparé toute une programmation autour de la
danse. De nombreux spectacles vont être proposés toute l'année, mais aussi des soirées dansantes et des expos. Michel Costiou est l'artiste associé à cette initiative. Certaines de ses silhouettes
ont d'ailleurs investi la ville.
28 décembre 2008
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Après les toiles d'Arnaud Taëron, les murs du Tad Coz Pub, à Bannalec, accueillent jusqu'au 15 janvier les œuvres d'Yv No. Ce Cloharsien autodidacte se dit aussi bien influencé par Van Gogh,
Picasso ou Basquiat que par des dessinateurs de BD comme Bilal ou le collectif Bazooka. L'exposition intitulée "Cherchez le lapin" (dont les longues oreilles sont à repérer en plusieurs exemplaires
dans le tableau ci-dessus) présente ces deux grands formats et des plus petits portraits sous-verre. Yv No y utilise le collage comme base de création. Son objectif : " Déstabiliser le spectateur,
pour rappeler que l'égoïsme de l'être humain peut faire avancer l'humanité mais est aussi responsable de tous les malheurs que connaît la planète. Il y a là une ambiguité qu'il lui faudra résoudre.
"
Martine de Saint Jan
-
dans
Expos
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