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  • Martine
  • Journaliste, je parcours le Finistère à la rencontre de ses habitants, de ses acteurs économiques et institutionnels, de ses paysages... J'ai eu envie de faire partager mes coups de cœur.
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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 07:36

Livre Coreff

 

Je ne suis pas amateur de bière mais j'aime les belles histoires et celle de Coreff est plutôt intéressante. Elle est racontée dans un livre paru aux éditions Coop Breizh à l'occasion des 25 ans de cette mousse bretonne. 

Au début des années 80, Christian Blanchard et Jean-François Malgorn nourrissent le désir commun de pouvoir offrir à la Bretagne une bière comme il n’en existe qu’outre-Manche, la real ale des terres galloises. Encouragés par leurs amis gallois, les deux hommes, qui étaient alors employés dans le secteur bancaire, décident de se lancer. Ils apprennent l’art du brassage artisanal auprès du maître brasseur anglais Peter Austin et créent la Brasserie des deux rivières, à Morlaix en 1985.

Si, à l’époque, le projet de création d’une bière fortement associée à l’identité régionale bretonne apparaît à beaucoup comme ringard, « l’idée séduisante d’une résistance contre l’uniformisation gustative et culturelle, à l’image des « irréductibles gaulois » fait tranquillement son chemin dans les esprits », écrit Nolwenn Le Diuzet, l’auteur de ce livre. Et, finalement, la Coreff profite dans les années 90 du renouveau de la culture bretonne.

L’aventure de la première micro brasserie créée en France va se construire au gré de rencontres, de l’enthousiasme de ses premiers clients, des nouvelles orientations prises par de nouveaux gérants… Aujourd’hui à Carhaix, l’entreprise poursuit le rêve de ces fondateurs et décline ses valeurs – « respect, authenticité, convivialité, courage et ténacité » – en blonde, en brune, en rousse et en ambrée…

Coreff, légende, texte de Nolwenn Le Diuzet, phots d’Éric Legret, éditions Coop Breizh, 144 pages, 25 euros. Préface de Gilles Servat.

 

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 10:37

Livre Cornouaille

Le festival de Cornouaille s'est achevé le week-end dernier à Quimper. Mais, il reste un moyen de poursuivre l'aventure à travers un livre paru aux éditions Coop Breizh : Cornouaille, de fêtes en festival à Quimper, l’histoire d’une mutation d’un événement : de la fête folklorique au tremplin de la nouvelle création bretonne. Elle est racontée par Ronan Gorgiard, journaliste à Ouest-France et Jean-Philippe Mauras, directeur général et artistique du festival depuis 2002.

L’ouvrage reprend la chronologie des éditions de ce rendez-vous incontournable de l’agenda culturel quimpérois depuis le début du XXe siècle. Sa création remonte à 1922 et a pour origine l’inauguration d’un cinéma, l’Odet Palace. Son propriétaire, Louis Le Bourhis a l’idée de rassembler pour l’occasion les reines de Cornouaille. L’année suivante, la Fête des reines de Cornouaille est officialisée (contre la volonté du clergé, des communistes et des autonomistes bretons !) et l’aventure débute.

Une aventure à la longévité exceptionnelle qui aura rassemblé des milliers et des milliers de participants et de spectateurs. La Fête des reines devient les Grandes fête de Cornouaille puis le festival de Cornouaille et enfin tout simplement le Cornouaille. Sa programmation s’étoffe d’année en année avec l’invitation de groupes étrangers, la mise sur pied du triomphe des sonneurs, la création de grandes productions musicales, la révélation de jeunes talents…

Le livre se fait le témoin de cette évolution qui a épousé les débats qui ont secoué chacune des époques que le festival a traversées : les séquelles de la collaboration après guerre, les revendications d’indépendance de la Bretagne et de rattachement de la Loire-Atlantique, par exemple, et puis les inévitables querelles entre les anciens et les modernes autour des notions de culture et de folklore.

L’iconographie très fournie replonge le lecteur dans les éditions successives du noir et blanc à la couleur. Une place de choix est réservée aux hommes qui ont marqué l’histoire du festival : Louis Le Bourhis le fondateur, Fanch Bégot « le plus long président », Pierre Jakez Hélias, « la caution morale », Bernard de Parades, le précurseur, etc. Sans oublier toutes les reines que les fêtes ont sacré et dont on trouve une jolie galerie de portraits dans les pages centrales.

 

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 13:11

Livre-Le-Gall.JPG

Dans les années cinquante, Marie-Yvonne vient au monde sur le tard dans une famille minée par la tristesse. Son père, ce menuisier taciturne et distant (un taiseux comme il en est beaucoup par chez nous), est ouvrier à l'arsenal de Brest. Elle et lui n'auront jamais réussi à construire même la plus ténue des relations. Tout leur univers semble habité par la mort, par des morts. Ceux que l'on a encadrés au-dessus de la cheminée et ceux que l'on a tenté d'oublier... La jeune fille grandit dans un monde de silence. Un silence douloureux chargé d'un secret que la narratrice est allée chercher dans les secrets de famille pour comprendre La peine du menuisier...

Ce livre de Marie Le Gall, qui faisait partie de la sélection du prix des lecteurs du Télégramme 2010, est d'une puissance remarquable. Il tente, avec beaucoup de justesse et d'émotion de mettre des mots là où justement il n'y en a jamais eus... Je vous en conseille la lecture et vous livre ce passage où il est question de notre gris, dont on parlait déjà ici...

« Je connais toutes les larmes enfouies dans le sol, dans la terre humide imbibée pour toujours. Les gouttes d'eau ont trouvé leur refuge. On croit qu'elles disparaissent au premier rayon tiède mais elles ne disparaissent jamais. Elles reviennent un jour le long des carreaux, écrasées et tremblantes sur les vitres. C'est pour ça qu'il y a du gris dans les yeux des Bretons, ces yeux qui ont pris la couleur parfois indéfinissable du ciel. Le gris est calme et reposant, il est la tristesse douce, celle qui s'infiltre comme la pluie dans la peau de ceux et celles d'ici. »

La peine du menuisier, Marie Le Gall, éditions Phébus.

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 13:15

Cusset.JPG

Je viens de terminer le roman de Catherine Cusset Un brillant avenir (éditions Gallimard), Goncourt des lycéens 2008. Je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer un petit extrait. L'un des personnages du livre, Marie, y parle joliment du Finistère où elle passe ses vacances (son père est breton, comme celui de l'auteur) : 

« Les couleurs sont si belles ! Il y a tous les verts, d'abord : le vert foncé des pins, le vert vif des buissons, de l'herbe et des fougères après la pluie, le vert pâle des champs de hautes herbes qui frémissent au vent. La terre est d'un brun rouge, la bruyère mauve, les ajoncs jaune vif, le sable blanc, la mer bleu turquoise ou bleu de Prusse... Même le gris n'est pas gris là-bas. Il est lumineux comme une perle, et plein de nuances. À neuf heures du soir, juste avant le coucher du soleil, toute la campagne baigne dans une lumière dorée. C'est la plus belle heure. »

Même le gris n'est pas gris...

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 11:39
Cote-ouest.JPG

Côté Ouest est de retour en Bretagne et cela me ravit. Depuis plusieurs numéros je n'y trouvais plus mes petits... Alors bien sûr c'est sympa de découvrir des "ailleurs", mais je ne sais pas pourquoi, j'aime m'y retrouver en terres connues. Et ce mois-ci je suis servie ! Avec un portrait du PDG d'Armor Lux, un sujet sur la dernière campagne de la Jeanne, un très beau reportage sur Molène, des recettes de crêpes qui m'ont déjà inspirée, des brèves sur une crêperie concarnoise et un torchon Le Minor, un article sur l'illustratrice Sophie Darley et même une visite de l'hôtel/salon de thé La Vinotière au Conquet dans lequel j'avais rêvé de pénétrer... ce numéro de Côté Ouest fait la part belle au Finistère. Un régal !
 
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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 13:28
Meheut.JPG

Entre 1910 et 1912, l'illustrateur Mathurin Méheut (1882-1958) s'installa à la Station biologique marine de Roscoff pour croquer le peuple marin. Le résultat de ce travail constitue un véritable trésor : 400 aquarelles, 2000 croquis, 100 toiles, 200 dessins. Il permit la publication de l'ouvrage Étude de la mer qui n'est plus disponible aujourd'hui que dans de rares bibliothèques.
Les éditions Le Télégramme ont la bonne idée de revisiter cette oeuvre en éditant La biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut. 140 dessins, dont 50 planches en couleurs reproduisent dans ce très beau livre plus de 160 espèces vivant dans les habitats côtiers : moulières, forêt de laminaires, cuvettes, plages, bancs de maërl... Coquillages, algues, mollusques, crustacés, poissons sont montrés sous toutes les coutures.
Les dessins sont accompagnés de légendes et de textes explicatifs écrits par l'océanographe biologiste Michel Glémarec. Le scientifique y valorise le travail de Méheut en tenant compte des avancées des connaissances depuis son séjour à Roscoff.
Le tout constitue un très bel exemple de rapprochement entre l'art et la science.

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 07:00

PTanguy.JPG

« Il a le visage que chacun pourrait avoir

et l’esprit chaviré

qu’on redoute d’avoir un jour.

 

Mais son cœur est aussi frais

Qu’un bourgeon à l’entrée du printemps

Ou qu’une averse sur le blé nouveau. »

 

Dans le petit recueil Fou de Marie, publié aux éditions La part commune, le journaliste Pierre Tanguy (originaire de Lesneven), revisite la légende de Salaün ar fol, Salomon le fou. On aurait découvert sur la tombe de ce mendiant, qui vécut au XIVe siècle, un lys qui prenait racine dans la bouche du mort. Sur la fleur était écrits en lettres d’or « Ave Maria », les seuls mots que le pauvre hère prononçait. Pour saluer ce miracle, une chapelle fut bâtie sur les lieux désormais appelés Le Folgoët (le bois du fou).

Avec des mots tout simples et beaucoup de poésie et de tendresse, Pierre Tanguy fait revivre ce simple d’esprit au grand cœur, cet indigent qui vivait de l’aumône et des bienfaits de la nature, ce vagabond qui grelottait aussi parfois de froid et de peur. On voit avec les yeux de Salaün « les étoiles filer entre les branches », on entend « le peuplier qui frémit sous la brise », on sent l’odeur « des ajoncs, jaunes comme du beurre »…

La pureté du récit rend un très bel hommage à la pureté de cette âme.
 

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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 07:48
blogs-progres-003.jpg
Je vous signale avec plaisir la parution cette fin de semaine d'une double page consacrée à des blogs finistériens dans l'hebdomadaire Progrès de Cornouaille / Courrier du Léon. J'ai interviewé pour la réaliser six auteurs de blogs dans des domaines très variés. Vous y découvrirez le député Jean-Jacques Urvoas qui anime deux blogs politiques ; Patrick Cadour qui publie sur son blog des recettes à base de fruits de mer ; Véronique Rabuteau, dont le blog emploi est classé deuxième au classement wikio ; Iffig Dornic qui puise dans l'histoire du port de commerce de Brest ; Véronique et Benjamin Royer, auteurs de magnifiques photos à admirer ici et Virginie Fiquet qui donne sur son blog de belles idées de déco style bord de mer. Ils ont tous les six des personnalités passionnantes et leurs blogs le sont tout autant. Bonne lecture !
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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 13:49


Des animaux qui parlent, des méchants, des événements extraordinaires, de la magie, des superhéros... tous les ingrédients dont raffolent les enfants sont dans ces petits albums publiés par Coop Breizh dans la collection Ma première légende de Bretagne. Fées, korrigans, dragons, sirénes, sorciers se disputent la vedette des contes traditionnels que l'auteur-illustrateur Christophe Boncens à adapter pour les petits (3-7 ans). Deux coffrets de quatre livres sont parus. Et mon choupik et moi (nous sommes des inconditionnels de la petite histoire du soir), nous avons beaucoup aimé. C'est pourquoi je vous en parle. Nous adorons particulièrement ces livres où des petits personnages secondaires se retrouvent de page en page et il y a un petit chat malicieux qui se balade ainsi dans Pol et le dragon... Trop mignon !
Allez, un bisou et dodo maintenant...


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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 08:17


On poursuit les lectures (j'ai dévalisé mon marchand de journaux !) avec le dernier numéro de Côté Ouest. Attention, le magazine est passé à 6 euros... ça commence à faire un peu cher, mais ça ne pas empêché de craquer... Comme d'habitude, j'ai traqué les évocations finistériennes à la recherche des trésors que je ne connais pas encore pour dénicher de nouvelles idées de sorties, des bonnes tables à tester, des artistes à découvrir...
• Côté table, le magazine nous invite à La Chaloupe à Douarnenez et propose des petites recettes sympas pour un pique-nique très couleur local (langoustines, salade de pommes de terre, esquimau glacé aux fraises de Plougastel...)
• Côté musée, rendez-vous à Pont-Aven pour l'expo Maurice Denis (je vais aller la découvrir très vite je pense...) et à Pont-l'Abbé pour « La révolution intérieure, de la terre battue au formica ».
• Côté jardin deux notes brèves sur le jardin Georges Delaselle (île de Batz) et le jardin exotique de Roscoff et quelques mots sur des blogs de jardiniers que je vais aller consulter avant de vous en reparler peut-être dans un prochain billet.
J'ai beaucoup aimé aussi le sujet « Noces de mer » qui met en scène des objets sur le thème d'un mariage dans une chapelle à Mahalon. On y retrouve un superbe gilet d'homme de costume bigouden et une magnifique épingle de pardon.

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