Double choc en visitant la semaine dernière la galerie du Centre atlantique de la photographie à Brest (rez-de-chaussée du Quartz) : d'abord le nom du photographe qui me rappelle celui d'un de mes professeurs de collège à Rennes. Et il n'y en a pas tant dont les noms m'ont marquée... Vérification faite à la maison : il semble bien qu'Yves Trémorin soit ce professeur atypique dont je me souviens très bien encore. Je ne découvre qu'aujourd'hui qu'il est devenu un artiste reconnu et marquant.
Et puis ses images. Yves Trémorin a séjourné plusieurs mois en résidence au Mexique. Il en a ramené une série de photos particulièrement fortes : La Derivada mexicana. Sur fond noir sont isolés des éléments importants de la culture du pays : des objets, mais aussi des corps, des animaux. Au-delà de l'inventaire, l'ensemble forme un portrait symbolique fascinant du Mexique. J'ai été subjuguée par l'esthétique de ce travail, dérangée aussi (sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi, les émotions sont parfois difficiles à transcrire avec des mots) par certains sujets (la pâte de volaille par exemple).
A voir absolument du 10 mai au 15 juin dans la galerie du Quartz à Brest.