Le festival de Cornouaille s'est achevé le week-end dernier à Quimper. Mais, il reste un moyen de poursuivre l'aventure à travers un livre paru aux éditions Coop Breizh : Cornouaille, de fêtes en festival à Quimper, l’histoire d’une mutation d’un événement : de la fête folklorique au tremplin de la nouvelle création bretonne. Elle est racontée par Ronan Gorgiard, journaliste à Ouest-France et Jean-Philippe Mauras, directeur général et artistique du festival depuis 2002.
L’ouvrage reprend la chronologie des éditions de ce rendez-vous incontournable de l’agenda culturel quimpérois depuis le début du XXe siècle. Sa création remonte à 1922 et a pour origine l’inauguration d’un cinéma, l’Odet Palace. Son propriétaire, Louis Le Bourhis a l’idée de rassembler pour l’occasion les reines de Cornouaille. L’année suivante, la Fête des reines de Cornouaille est officialisée (contre la volonté du clergé, des communistes et des autonomistes bretons !) et l’aventure débute.
Une aventure à la longévité exceptionnelle qui aura rassemblé des milliers et des milliers de participants et de spectateurs. La Fête des reines devient les Grandes fête de Cornouaille puis le festival de Cornouaille et enfin tout simplement le Cornouaille. Sa programmation s’étoffe d’année en année avec l’invitation de groupes étrangers, la mise sur pied du triomphe des sonneurs, la création de grandes productions musicales, la révélation de jeunes talents…
Le livre se fait le témoin de cette évolution qui a épousé les débats qui ont secoué chacune des époques que le festival a traversées : les séquelles de la collaboration après guerre, les revendications d’indépendance de la Bretagne et de rattachement de la Loire-Atlantique, par exemple, et puis les inévitables querelles entre les anciens et les modernes autour des notions de culture et de folklore.
L’iconographie très fournie replonge le lecteur dans les éditions successives du noir et blanc à la couleur. Une place de choix est réservée aux hommes qui ont marqué l’histoire du festival : Louis Le Bourhis le fondateur, Fanch Bégot « le plus long président », Pierre Jakez Hélias, « la caution morale », Bernard de Parades, le précurseur, etc. Sans oublier toutes les reines que les fêtes ont sacré et dont on trouve une jolie galerie de portraits dans les pages centrales.