En cette journée du patrimoine, je vous suggère d'aller visiter le musée de la fraise et du patrimoine de Plougastel-Daoulas. Plusieurs dizaines de bonnets d’enfants y ont été réunis pour une exposition temporaire visible jusqu'au 31 octobre. Ces pièce du costume traditionnel étaient portées par les petits au XIXe siècle et au début du XXe avant d’arborer la coiffe ou le chapeau. Dans les vitrines sont présentés des bonnets utilisés au quotidien ou pour les grandes occasions et portés avec l’habit de Saë (dont étaient vétus indifféremment garçons et filles jusqu’à 5 ans) ou la drogot (robe des filles après 5 ans), mais aussi des bonnets noirs de deuil, ou pourpre de demi-deuil.
À l’image de la chatoyante mode de Plougastel-Daoulas, beaucoup de ces bonnets sont très colorés. Une scène de l’exposition reconstitue un atelier de couturière et présente les différentes matières utilisées pour leur confection : des rubans de soie, des perles, des galons… À la fin du XIXe siècle, les apparitions de la vierge marquent les esprits, les tout-petits sont placés sous sa protection et leur bonnet se pare de bleu marial (voir photo). Il est complété d’un bavoir orné d’un M. Plus tard, au milieu du XXe siècle, le port du costume est progressivement abandonné. On conserve cependant le bonnet pour les cérémonies. Il est blanc et richement décoré de perles argentées.
Les pièces montrées racontent cette histoire. Elles sont issues de la collection du musée ou ont été prêtées par d’autres musées finistériens. Elles sont complétées par des bonnets d’enfants d’autres modes ou même venus d’autres pays. Au mur, sont également exposés des photos et cartes postales anciennes ainsi que des tableaux exécutés sur ce thème par des artistes locaux.